Techniques
Le style de coaching ou
d'accompagnement dans le modèle de management situationnel
En 1979, Kenneth Blanchard a déjà attiré l'attention avec le modèle de management situationnel et ce concept est encore utilisé dans le monde entier. Le management situationnel suppose qu'il n’y a pas qu'un seul style de leadership. Vous devez adapter votre style au niveau de compétence et d'engagement du collaborateur. Pour ce faire, vous pouvez suivre le tableau suivant :
Le comportement de soutien dans ce tableau se rapproche le plus de la définition du coaching. Vous démontrez un comportement de coaching tant dans la cellule S2 que S3, mais vous ajoutez quelques éléments directifs en S2.
Dans la version anglaise de ce modèle, le style d'accompagnement est appelé « coaching », ce qui peut porter à confusion.
Pourquoi le style d’accompagnement est-il si difficile ?
C'est très simple : en effet, vous devez mélanger ici deux approches. Et les responsables préfèrent en général le style directif qui est plus rapide (selon eux). Ils se lancent, avec les meilleures intentions, dans un entretien de coaching, mais recommencent à diriger après deux minutes, empêchant ainsi le collaborateur de s'améliorer, puisqu'il ne doit pas faire d’efforts sur le plan mental.
Malentendus à propos du coaching
Non, cette définition appartient à la formation ou au mentorat, ou simplement à la transmission d'instructions, et appartient au style directif. Votre coaching peut, de temps en temps, comprendre un élément directif limité.
Non, parce que la personne coachée n’apprend rien, vous la rendez justement dépendante de vous. Mais peut-être est-ce précisément votre intention ? Invitez-la à penser par elle-même, donnez-lui des conseils, mettez-la sur la voie, mais ne faites pas le travail pour elle.
Un bon entretien de coaching ne doit pas durer plus de 5 minutes, voire moins dans certains cas.
Vous devez conclure un bon entretien de coaching avec des accords concrets, tangibles et parfois intransigeants. Il s'agit précisément de l'élément directif de votre coaching qui doit toujours être présent et cela n'a rien d'évident.
Grow: une première structure d'entretien pour le coaching
Comment mettre en place un entretien de coaching ? Le modèle GROW est un excellent guide
lorsque la cible est déjà suffisamment précise.
Exemples de questions que vous pouvez poser pour chaque partie :
SORAC et l’approche VOUS-NOUS-MOI : une deuxième structure d'entretien pour le coaching
Comment mettre en place un entretien de coaching ? Le modèle SORAC est une excellente structure en la matière si vous souhaitez vous appuyer sur la réalité actuelle.
Le modèle SORAC fonctionne également pour l’approche positive, lorsque vous travaillez sur la base des talents.
Il s'agit alors d'autres mots : CFAAC
Votre technique de coaching principale : poser des questions
Socrate le savait déjà : en posant de nombreuses questions, il permettait à son interlocuteur de découvrir la vérité. Il se considérait donc comme une « sage-femme » qui aidait son prochain à accoucher de la vérité.
Les deux éléments essentiels à savoir afin d'apprendre à coacher sont :
Quelles questions ?
Vous n'avez pas oublié la différence entre questions ouvertes et fermées : vous pouvez répondre par oui ou par non à une question fermée. Elles n'incitent donc pas beaucoup à parler et à réfléchir. En outre, les questions fermées commencent toujours par un verbe. Vous savez ainsi toujours que vous posez une question fermée.
Ne faut-il alors jamais poser de questions fermées ? Si, vous pouvez les utiliser pour recueillir des faits ou demander une confirmation (après un résumé, par exemple). Mais si vous souhaitez connaître les sentiments ou opinions d'une personne, les questions ouvertes sont beaucoup plus appropriées.
Une forme intermédiaire est la forme impérative, utilisée de manière incitatrice. « Dites-moi... », « Décrivez comment ... » ou « Aidez-moi à comprendre comment... » Cela fonctionne en général particulièrement bien.
Conclusion : chaque type de question a son utilité, mais si vous souhaitez obtenir une image complète, utilisez-les tous les trois.
Conclure de manière forte
Le coaching n'a rien d'informel, ce n'est pas une fête. À la fin de la conversation, il y a des accords clairs qui sont conclus, qui permettent de réaliser un suivi. Ce ne sont pas des résolutions de nouvelle année, du style « Je vais faire de mon mieux ».
Vérifiez également à nouveau comment la personne coachée se sent par rapport aux accords conclus. Si ces derniers sont un fardeau, il n'en ressortira rien. Vous devez alors poser des questions supplémentaires afin d'en connaître les raisons.
Une belle conclusion consiste à demander ce qu'il trouvait de votre approche de coaching. Vous recevez ainsi également un feedback et vous pouvez vous améliorer.
Pièges du coaching
Vision
Le coaching est un mot à la mode : il n'y a jamais eu tant de coachs. Il y a des coachs de vie, des coachs de burn-out, des coachs de régime, des coachs de bien-être, des coachs de mode et bien d'autres encore. Sans parler de tous les coachs sportifs.
Il est très facile de s'y perdre. Revenons donc à l’essentiel : qu'est-ce le coaching exactement ? Heureusement, il existe des organisations telles que l'ICF (International Coaching Federation) qui tente de régulariser le métier de coach afin d'en contrôler la prolifération. Elle donne cette définition du coaching :
Le coaching consiste à entamer un partenariat avec les clients dans le but de les inspirer, dans le cadre d'un processus créatif et intéressant, afin de maximiser leur potentiel personnel et professionnel.
Nous partageons cette vision. Pour nous, deux éléments sont surtout importants :
Le coaching d'entreprise fait également petit à petit son chemin. Tant par des coachs extérieurs qu'en interne par des responsables hiérarchiques ou même des collègues. Si le responsable endosse le rôle de coach, il doit définir sa méthode de travail. S'il souhaite plutôt le faire de manière directive, il devra donner plus de sens à ce qui doit être réalisé, mais également sur la façon de le faire. Dans ce cas, il est davantage un guide qu'un coach.
Le plus important est que le responsable fasse correspondre son approche à la situation dans laquelle le collaborateur se trouve par rapport à sa tâche. Nous renvoyons donc au modèle de management situationnel.
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