Théorie Communication
Les trois moments de la communication
C'est presque honteux d'aborder ce thème, car il est tellement vieux et fondamental... Cela revient à dire à quelqu'un qu'il doit tourner le volant d'une voiture pour changer de direction. Néanmoins, il s'agit de la base de la conduite ou dans notre cas, de la communication.
- Moment 1 : un émetteur qui souhaite transmettre des informations.
- Moment 2 : le message, dès que l'émetteur dit quelque chose (verbal ou non verbal).
- Moment 3 : un récepteur, une personne qui reçoit le message.
Cependant, ces trois moments s'accompagnent de « parasites » qui rendent ce processus difficile.
- Des préjugés de l'émetteur ou du récepteur.
- Un style de communication différent.
- Un passé personnel et mutuel chez les deux interlocuteurs.
Des parasites partout, donc ! Il est donc incroyable que des messages puissent encore être clairement transmis.
Le contenu des messages peut être différent durant ces trois moments. Un exemple très simple illustre clairement cette situation :
Un homme trouve sa partenaire attirante (phase 1) et lui dit : « Tu es bien jolie aujourd'hui. » (phase 2), à quoi répond sa partenaire : « Et pas les autres jours? » (phase 3).
Un bel exemple de comment la communication relationnelle clarifie rapidement la situation.
Les trois composantes de la communication qui mènent à l’objectif /au résultat/à l'effet
- Processus et résultat
Lorsqu'une équipe de football remporte un match, deux aspects sont toujours évalués lors du débriefing : quel était le résultat du match et comment le match a-t-il été joué ?
En d'autres mots, lors de la pratique d'un sport, nous nous concentrons sur le processus, mais également sur le résultat. Nous sommes activement concernés par la question de savoir ce qu'est le résultat (quel est le score final ?) et comment le match s'est déroulé (déploiement sur le terrain, stratégie lors des arrêts de jeu, engagement, état d’esprit, technique, etc.).
- Contenu
Par contre, nous ne parlons jamais du contenu du match : 22 joueurs qui courent derrière un ballon, sous la supervision d'un homme en noir. Le même raisonnement s’applique aux nageurs (temps et distance, mais également mouvements des jambes, respiration, position des bras, etc.) aux coureurs, aux cyclistes et aux joueurs de fléchettes. Ici aussi, nous ne portons aucune attention au contenu : courir, faire du vélo ou nager d'un point A à un point B, etc.
Cependant, dans le cadre de la communication, nous sommes beaucoup plus impliqués par le contenu que par le processus. Un enfant peut parfaitement reproduire une dispute entre ses parents, mais ne pourra pas dire comment ils en sont arrivés là, a quel endroit la communication entre les parents a commencé à faire défaut.
Le résultat d’une conversation est également pris en compte, mais seulement à la fin de cette dernière. Et même dans ce cas, ce résultat est considéré comme une conséquence indépendante de la volonté des interlocuteurs, comme un score final sur lequel nous n’avons aucune influence.
- Relation
Chaque message comporte également une notion de relation. Si quelqu'un dit : « Pouvez-vous organiser ceci pour moi ? », vous comprenez immédiatement quelle est la relation entre les deux parties. Il est clair qu’il y a une subordination du récepteur.
Ou alors, cette phrase est dite de manière très douce, ce qui pourrait vous amener à penser que la relation est différente.
Bien entendu, il est difficile de tirer des conclusions, mais une chose est sûre : chaque forme de communication implique une relation.
L’aspect relationnel est lié aux aspects suivants :
- Comment est-ce que je me vois ?
- Comment est-ce que je vois l’autre ?
- Comment est-ce que je me sens dans le cadre de notre relation en ce moment ?
- Comment l'autre se voit-il ?
- Comment l'autre me voit-il ?
- Comment l’autre se sent-il dans notre relation ?
Les émotions ressenties par les individus (et qui gênent souvent le contenu) se trouvent dans cette partie. Il est donc très important d'accorder beaucoup d'attention à ce troisième aspect.
Le processus, le contenu et la relation sont les trois éléments qui mènent au résultat d'une conversation. Ou un objectif (défini) ou un effet (réaction). Tous ces éléments forment le triangle de la communication.
Le triangle de la communication
Vision
Nous communiquons tous, toute la journée. Nous voyons les avantages d'une bonne communication et les conséquences d'une mauvaise communication. Nous remarquons lorsqu'une communication prend un mauvais tournant et nous sentons lorsqu'une communication se passe bien. Nous sommes conscients de plusieurs aspects dans le cadre d'une communication et pourtant nous éprouvons des difficultés à la contrôler.
Toutefois, la communication est une compétence que vous pouvez apprendre, tout comme vous pouvez acquérir des compétences sportives ou techniques afin de pouvoir travailler avec une machine en particulier, par exemple. Cela suppose seulement des connaissances, des compétences et de la compréhension, surtout de la compréhension.
Mais le message principal est qu’il est question d’un apprentissage !
Certes, certaines personnes se familiarisent probablement plus rapidement avec les techniques et jouent pour ainsi dire avec les possibilités, mais tout le monde doit apprendre les bases, et comme avec les langues, les instruments et les sports, il faut s’exercer !
Pourquoi est-il tellement important d’en parler ? Parce que cela met en évidence votre responsabilité. Vous êtes autant responsable que votre interlocuteur du bon déroulement de la conversation. Peut-être même plus, parce que vous lisez ce document ! Tout comme vous ne pouvez pas dire à l'imprimante : « C'est de ta faute, stupide machine ! » En effet, en réalité, c'est vous qui faites une erreur quelque part. Il en va de même de la communication.
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